La bouille d'avoine bretonne
Breton oatmeal
En Bretagne, on aime les choses simples, faites d’ingrédients basiques (même si toujours de grande qualité). C’est notamment le cas de la bouillie d’avoine – yod kerc’h en breton, dont nous allons parler aujourd’hui. Quand on pense à l’avoine, on pense souvent aux flocons qui servent à faire le porridge des anglosaxons. Il s’agissait en Bretagne d’un mets particulièrement consommé par les paysans, parce qu’il coûtait très peu cher.
Il est aujourd’hui plutôt compliqué de trouver de la bouillie d’avoine déjà prête, hormis dans le Finistère, où quelques entreprises en fabriquent encore pour la consommation locale.
Certes, le nom est peu ragoûtant, mais cela n’en est pas moins délicieux. La bouille d’avoine, comme son nom l’indique, est réalisée à partir de cette céréale que l’on trouvait beaucoup en Bretagne. La recette est plutôt simple, mais demande un peu de préparation. Il s’agit de faire tremper de la farine d’avoine toute une nuit dans de l’eau, avant de tamiser le mélange et de laisser le son de côté.
Aujourd’hui, cette première étape n’est plus nécessaire, car il existe la crème d’avoine, une farine très fine dans laquelle le son n’est plus présent. On ajoute ensuite du lait et une pincée de sel à ce mélange. On va ensuite le faire chauffer à feu très doux, tout en mélangeant avec le baz-yod (bâton à bouillie). La bouillie d’avoine va alors épaissir, et après environ 30 minutes, c’est prêt !
Pour la déguster, il y a le choix. Encore tiède, on la mange à la petite cuillère, en la délayant dans du lait ribot. On peut aussi y ajouter du beurre que l’on va laisser fondre.
Les jours suivants, on coupe la bouillie d’avoine refroidie en tranches, avant de la faire griller à la poêle dans du beurre salé. On la consomme avec du lait ribot, du cidre, avec un morceau de lard à côté… C’est un accompagnement parfait, qui permet aussi de varier de la galette.
L’Italie a sa polenta, mais la Bretagne a sa bouillie d’avoine 🙂
In Brittany, we like simple things, made from basic ingredients (even if they’re always of the highest quality). This is particularly true of oatmeal – yod kerc’h in Breton, which we’re going to talk about today. When we think of oats, we often think of the flakes used to make porridge in the English-speaking world. In Brittany, oats were particularly popular with peasants because they were so inexpensive.
Nowadays, it’s hard to find ready-made oatmeal, except in Finistère, where a few companies still make it for local consumption.
The name may not sound very appetising, but it’s delicious all the same. Oatmeal, as the name suggests, is made from this cereal, which was widely grown in Brittany. The recipe is fairly simple, but requires a little preparation. You soak the oat flour overnight in water, then sieve the mixture and leave the bran out.
Nowadays, this first stage is no longer necessary, as there is oat cream, a very fine flour in which the bran is no longer present. Milk and a pinch of salt are then added to this mixture. It is then heated over a very low heat, while stirring with the baz-yod (porridge stick). The oat porridge will then thicken, and after about 30 minutes, it’s ready!
There’s a choice of ways to enjoy it. Still warm, it can be eaten with a teaspoon, diluted in ribot milk. You can also add butter and leave it to melt.
The following days, the cooled oat porridge is sliced and pan-fried in salted butter. Serve with ribot milk or cider, with a piece of bacon on the side… It’s a perfect accompaniment, and a nice change from the galette.
Italy has its polenta, but Brittany has its oatmeal 🙂